50 Years without Billie Holiday on Earth
samedi 31 octobre 2009
La chanteuse parvient à faire remonter l'indignation de générations de souffrance. Rien de moins. Merci Rémi de nous avoir amené. Ici, c'est l'Utopia. Tant d'espoir et de désillusion dans ce petit mot de six lettres confine à l'amertume, au spleen. Au Blues.

Vino a apporté son D300 monté en optique 35mm 1:1.8G Nikkor AF-S et mitraille depuis sa chaise. Les murs sont pourpres. La lumière jaune dorée, chaude. Des portraits en noir et blanc encadrés sont accrochés. Mar Todani, guitaristes japonais parmi les meilleurs, quitte la scène pour jouer son solo entre les tables au plus près des spectateurs. Bensaï orchestre au D300. Rémi percutionne la table. La basse, Marten Ingle, reste stoïque et bien en place. Il est en trip intérieur.

Nina Van Horn introduit chaque chanson par une petite histoire, une anecdote tirée des vies de ces chanteuses noires des années 20 et 30 aux vies tumultueuses. Le groupe joue Every Day, une composition de Marten Ingle. Puis un morceau de la vie de Bessie Smith est racontée par Nina. Un simple dialogue chant et piano, Me And My Gin. Je commande une tournée de whisky pour diluer ces instants. Du Glenlivet. Avec une reprise de Strange Fruit qui me parait longue comme un poing d'orgue. Nous sommes hors du temps. J'ai juste conscience que Billie Holliday a quitté la Terre il y a 50 ans.




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Merci la photo numérique !
mardi 27 octobre 2009
Je m’intéresse à la photo depuis quelques années, aux images bien sûr mais également beaucoup aux appareils photo et au matériel en général.
Il y a bientôt 10 ans, lorsque je lisais avidement mes premiers Réponses Photo et Chasseur d’Images, je m’extasiais déjà devant les prouesses technologiques embarquées sur les boîtiers professionnels 24x36 des plus grandes marques : Canon et Nikon bien sûr, mais aussi Minolta, Pentax, la prestigieuse marque allemande Leica et bien d’autres ...
Les grandes stars du moment étaient les reflexes pro comme le Canon EOS-1V, doté d’une construction à toutes épreuves, d’un autofocus utra-performant à 45 points et d’une motorisation lui permettant de monter à une cadence record de 10 images par secondes ! C’était le roi des stades et des Jeux Olympiques, et beaucoup de Canonistes le considèrent comme l’appareil argentique le plus performant jamais construit. Son architecture générale est encore utilisée aujourd’hui pour la construction des reflexes numériques pro de la marque.
Son concurrent direct n’était autre que le mythique Nikon F5, évidemment considéré par de nombreux Nikonistes (dont moi) comme l’appareil argentique le plus abouti de tous les temps.
Dessiné par le célèbre designer italien Giorgetto Giurgiaro et construit comme un char d’assaut, c’est le dernier boîtier Nikon à avoir proposé un viseur interchangeable lui permettant de s’adapter à de nombreuses situations professionnelles (reprographie, imagerie médicale, photo astronomique, etc.). Sur ce boîtier, la mesure de lumière était extrêmement pointue grâce à l’introduction de la mesure matricielle 3D en couleur : l’appareil analysait non seulement les différences de luminosités entre les zones qui composaient l’image, mais également la couleur de chaque zone. Il en résultait une fiabilité d’exposition exceptionnelle, même dans les conditions d’éclairage les plus difficiles. Sa motorisation ne lui permettait de monter « qu’à » 8 images par seconde, mais il était doté d’un autofocus très précis et réactif particulièrement apprécié par les journalistes sportifs.
Comme l’EOS-1V chez Canon, le F5 a servi de base pour plusieurs reflexes numériques professionnels. Chez Nikon évidemment avec les D1, D2 et D3, mais aussi chez Kodak : le modèle DCS 620 n’était autre qu’un F5 sur lequel Kodak avait greffé un capteur numérique de 2 millions de pixels.
En 2004, contre toute attente et pour le plus grand bonheur des amoureux du film, Nikon a présenté un successeur argentique au F5… le F6 ! Jusqu’alors c’était le monde du numérique qui s’inspirait de l’argentique, mais le F6 a été le premier boîtier à inverser cette tendance en empruntant des technologies spécifiquement développées pour le boîtier numérique D2. Le viseur interchangeable et le grip du F5 ont disparu... le F6 est un superbe appareil très performant, mais il n'a à mon avis pas le "charme" d'un F5.
D’autres marques ont tenté tant bien que mal de se faire une place au soleil entre les deux mastodontes japonais, mais aucune n’a vraiment réussi à s’imposer sur le créneau convoité des boîtiers pro : Minolta Dynax 9, Contax N1 et G2, Pentax MZ-S, Konica Hexar RF, etc.
La seule marque à avoir réussi à conserver une place dans le cœur de nombreux professionnels et collectionneurs est la mythique enseigne germanique Leica, connue avant tout pour ses excellents boîtiers télémétriques (la fameuse série M) et la qualité superlative de ses optiques. Au début des années 2000, c’est le M6 TTL qui était au catalogue.
Il s’agissait d’un boîtier à la construction magnifique, mais dont la philosophie était aux antipodes de celle des bêtes de course EOS-1V et F5 proposées par la concurrence. Le photographe qui choisissait un M6 était un puriste qui n’avait pas peur de sacrifier les automatismes (le M6 était entièrement manuel, comme tous ses illustres prédécesseurs) afin d’accéder à l’excellence des optiques Leica. A la folle course aux rafales de plus en plus rapides des reflexes nippons, Leica opposait un fonctionnement velouté, un déclenc
hement doux et feutré presque inaudible et une apparence discrète.
En 2002, Leica lance une bombe inattendue dans le petit monde des aficionados de la marque en présentant le M7, le premier boîtier de la série M à disposer d’un mode priorité à l’ouverture ! Les puristes crient au scandale, mais il n’en est pas moins que cet automatisme offre un vrai confort de travail qui sera peu à peu accepté par tous. Le M7 figure toujours au catalogue aujourd’hui.
Voilà grossièrement à quoi ressemblait le paysage des appareils photo haut de gamme au début des années 2000. Peu à peu, avec l’avènement de la photo numérique et le désintérêt progressif du public pour la photo argentique, ces monstres sacrés qui coutaient plusieurs milliers d'euros sont devenus accessibles au plus grand nombre sur le marché de l’occasion, à des prix "dérisoires" ! Aujourd’hui dans ma petite collection je possède, entre autres, un Nikon F5 avec plusieurs optiques et un Leica M7 avec un Summicron 35mm f2. Il y a 10 ans, je n’aurais jamais imaginé que je pourrais un jour me balader avec autour du cou ce que je considère comme les deux plus belles machines à photographier qui existent.
Merci la photo numérique ! :-)
Posté par : .Tinmar 1 comments
Nuit blanche 2009
dimanche 25 octobre 2009
Petit clin d'œil à mon premier post sur le blog, celui-ci aura pour thème la nuit blanche 2009. Pour cette édition, j'ai décidé de suivre une copine, grande fan du photographe JR qui a déjà été évoqué ici à plusieurs reprises.
Première étape, l'embarcadère voguéo de l'hotel de ville, d'où sont programmés des bateaux permettant de faire le tour de l'île Saint Louis où la semaine précédente des photos de regards de femmes prises par JR ont été collées sur les quais et les ponts, dans le cadre de son projet "women are heroes".
C'est l'occasion de rencontrer la "star" puisqu'il est présent lors des croisières, afin de commenter ses œuvres et sa démarche.
Malheureusement, l'organisation est déplorable (pour rester poli). Nous laissons partir 2 bateaux et poireautons une bonne heure pour rien, pour enfin nous rendre compte que, sans carton d'invitation ni le look qui va bien i.e. chapeau de dandy et barbe de 3 jours à la bastilloise, il sera difficile de monter à bord du prochain bateau dans 40 minutes.
Nous prenons alors la direction de la rue Quicampoix pour visiter 2 galeries.
La première, la galerie issue a invité 5 graffeurs argentins à venir réaliser en live une œuvre collective afin de célébrer la sortie du livre "Graffiti Argentina".



La seconde, la galerie du jour Agnes B, a elle aussi invité des graffeurs de divers horizons à venir s'exprimer en live tout au long de la nuit dans le cadre de l'expo "Graffiti état des lieux".




Vino nous rejoindra pour la dernière étape : le pavillon de l'arsenal, où se mêlent une expo qui présente les différentes actions de JR toujours dans le cadre de son projet "Women are heroes" et des expos plus ou moins permanentes sur l'urbanisme.
A l'intérieur de la reproduction d'une bicoque typique d'un bidonville brésilien, nous avons eu le plaisir de revoir son court-métrage "28mm" réalisé à partir de clichés pris avec un objectif 28mm retraçant un cheminement sinueux et chaotique à travers la favela de La Providencia de Rio de Janeiro. Un travail énorme, le tout sur une musique magnifique... A voir absolument ! Ce projet "28mm" devrait sortir bientôt en format long-métrage. Nous sommes impatients !


La boucle est bouclée, il est temps pour chacun de regagner ses pénates respectives, retour qui s'avérera long et laborieux pour Vino et moi, mais ça, c'est une autre histoire...
Petit cadeau bonus :
http://www.youtube.com/watch?v=CmcrK0gJyDQ - une partie du court metrage 28mm (la qualité de la vidéo n'est pas terrible mais bon...)
Posté par : .Bensaï 3 comments
C'est moche... mais c'est beau...
mercredi 21 octobre 2009
J'en ai déjà parlé avant, mais un des aspects de la photo que je préfère c'est le fait de partir d'une scène banale voire même carrément moche, et d'arriver à en extraire une photo qui sans être nécessairement jolie, va avoir quelque chose de spécial, va retenir le regard, interpeller... Dans la mesure ou je suis fasciné par tout ce qui est industriel, urbain, et architectural, vous vous imaginez bien que le cas se présente souvent !
La session n'était pas prévue, mais quand je suis passé à côté de la gare de Gardanne, et que j'ai vu cette usine (Pechiney) dépasser des arbres, je n'ai pas refléchi longtemps... Je me suis garé, j'ai attrapé mon boitier, et je suis parti en vadrouille... L'accès aux voies n'était pas vraiment barré alors j'ai tenté ma chance, et les quelques cheminot que j'ai croisé ne m'ont pas vraiment posé de problème. Voilà le résultat, ma première véritable sortie photo depuis que je suis sur Marseille ! Enfin !







Posté par : .sebchang 1 comments
Paris Photo Fair 2009
dimanche 18 octobre 2009
Samedi après-midi, je suis en route pour le nouveau Salon de la Photographie. L'édition 2009 est organisée à nouveau au parc des Expositions, porte de Versailles, et se trouve coincé entre la traditionnelle Foire d'Automne et le 15e Salon du Chocolat.
J'y suis allé sans idée préconçue, mais avec pour objectif de prendre la température en m'imprégnant de l'ambiance des lieux et en observant cette nouvelle génération de photographes très bien équipés. Car la tendance actuelle est à la démocratisation. D'ailleurs, le Salon grossit d'année en année. 53000 visiteurs pour l'édition précédente et son passage forcé depuis 2006 du Carrousel du Louvre à la si industrielle Porte de Versailles en sont les principaux indicateurs.
Canon qui présente le stand le plus étendu avec beaucoup de matériels en démonstration. Nikon, jouant la carte du show de cascadeurs acrobates, qui met en avant ces produits stars, les D3, D300 et la gamme Coolpix. Lumix qui se démarque avec ses hôtesses charmantes et un modèle des plus original derrière son comptoir de présentation.
Photosapiens.com entrevu très rapidement et puis Chasseur d'Images qui anime son stand très originalement avec la présence de Dorothy Shoes. La jeune photographe expose ici sa manière de travailler, comme à son habitude sur modèle non professionnel, en le choisissant parmi l'assistance. Un mur de plaques d'ardoise et une craie sont là afin de permettre au modèle choisi d'écrire, dessiner et ainsi de créer la matière avec laquelle Dorothy va le mettre en scène. Les compositions sont immédiatement visibles par le public sur un écran. Bravo pour cet exercice dangereux de portraits fantaisistes.
Des artistes exposaient également. Celle de Yvon Haze m'a marquée, il y présente une belle série de paysages des déserts américains en noir et blanc sur papier parcheminé. Son travail ici dans >Pays >USA.
Et enfin, temps fort du Salon, mon passage à l'exposition de 50 photos de Willy Ronis en hommage au Maître.
Un Salon très positif globalement malgré les bémols inhérents à ce type de manifestations. Beaucoup trop de monde pour me permettre de circuler facilement et tout couvrir. J'aurais aimé y passer plus de temps dans de meilleures conditions pour étayer ce papier. Et un regret, celui de n'avoir pas pu me rendre, faute de temps, aux rencontres du jour avec les grands noms de la photographie. Peut-être prendrai-je plus de temps l'année prochaine. Pour le savoir, rendez-vous dans un an.
An Eye on the Wec.
Lien vers le site du Salon de la Photographie : http://www.lesalondelaphoto.com/
La bande-annonce :
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Personnalités quotidiennes
Comme beaucoup de monde et souvent par obligation, mon moyen de transport le plus commun est le métro.
J'empreinte en effet ses couloirs lumineux plusieurs fois par jour pour me prendre au boulot, voir les potes, aller au resto, sortir en soirée, etc.
Le métro est un lieu privilégié où l'on croise une multitude de personnes à qui on n'adresse ni un mot ni un sourire. C'est pourtant un magnifique lieu de vie où chacun expose son individualité dans un parfait silence.
On dit souvent qu'il existe trois types de voyageurs : ceux qui lisent, ceux qui dorment et ceux qui observent. Personnellement, je dois me rapprocher de la dernière catégorie car moi je prends des photos pour capturer ces instants suspendus.
PS : "Another Pic on the Wall", le Wide-Eyed Crew s'expose au French K-Wa ! Vernissage le 1er novembre à 17h






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WEC First Photographic Exhibition
mercredi 14 octobre 2009
Le Wide-Eyed Crew est un jeune collectif né à l'automne 2008 qui rassemble des artistes aimant la vie, les arts et partager leur passion de la photographie.
Attirés par les expressions artistiques en milieux urbains, ces photographes parcourent la ville, appareils en main, pour capter la lumière d'atmosphères hétéroclites.
Ils collectionnent ainsi les clichés de nombreux environnements urbains, des plus brutes aux plus lisses, des plus sombres aux plus lumineux, des mieux conservés aux plus dégradés par le temps.
Avec chance souvent et talent parfois, ils captent les ombres et leurs mouvements, comme autant de spectres évoluant dans ces dédales de béton.
Avec son regard, le Wide-Eyed Crew témoigne de son temps et présente sa première exposition "Another Pic on the Wall" composée d'oeuvres originales résolument graphiques qui explorent les grains et les textures, ainsi que l'infini des palettes noir et blanc parsemé de pointes de couleurs douces ou vivaces à l'occasion.
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Errance au musée
lundi 5 octobre 2009
Les avis peuvent être partagés, mais pour moi une oeuvre d'art, une photo exposée, un graph dans la rue ou tout autre visuel prend plus de consitance s'il y a une personne pour le regarder.
Lorsque je vais voir une expo ou que je visite un musée je m'écarte toujours volontairement des sujets. Cela me permet voir l'oeuvre avec son spectateur. Le spectateur devient pour moi une part intégrante et éphémère de l'oeuvre que je tente de capturer avec mon appareil :





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