An Eye on the WEC

Dimanche 10 mai, 19h04. Je sors du métropolitain et embrasse d’un regard le carrefour formé par les rues d’Avron et de Buzenval. Le temps est gris aujourd’hui sur Paris. Le quartier m’est familier pour être déjà venu plusieurs fois aux « Pères Populaires », bistrot qui se trouve à quelques enjambées de là. Je me retourne et cherche visuellement la raison de ma venue dans le 20e arrondissement. La devanture rouge vive de la « Boucherie Graphique et Charcuterie Audiovisuelle ».

J’ai rendez-vous à 19h avec le collectif photo Wide-Eyed Crew que je vais rencontrer pour la première fois. Le WEC compte six photographes. Je connais déjà Vino, Tinmar et Bensaï depuis deux ou trois ans maintenant. Et ce soir, je vais rencontrer pour la première fois Miss Lou et Sebchang. Tup, lui, ne sera pas là aujourd’hui.

Le WEC est né il y a plusieurs mois, à l’automne 2008, autour d’une passion commune pour la photographie. La vocation du WEC est de réserver à ces jeunes photographes un espace d’échange sur leurs projets artistiques respectifs. Le collectif leur permet de partager leurs expériences singulières. Ils peuvent aussi confronter leur démarche artistique et échanger des critiques. Vino me résumera ainsi la raison d’être du groupe : « L’objectif du collectif est d’échanger pour et par la photo. Pas de règle. Un seul mot d’ordre ‘Urban, no rules and FUN’ ».

J’arrive le premier au 58, rue de Buzenval. Le WEC m’a invité à venir le rejoindre sur les lieux de sa première exposition publique. Un affichage sauvage jeudi soir sur cette boucherie charcuterie originale donne au collectif l’occasion d’exposer ses œuvres pour la première fois. Vino et Miss Lou me rejoignent sans tarder. Je lis la satisfaction sur leurs visages. Très vite, ils vont détailler chaque cliché. Tinmar et Bensaï arrivent enfin, chacun par un bout de la rue. Ils sont manifestement heureux d’être là, réunis, devant leur œuvre. Des shoots de tous les photographes sont affichés. L’originalité du support et le caractère éphémère de l’exposition sont en adéquation avec la conception qu’ont les photographes de l’intérêt du WEC. Le choix de ce mur et l’affichage des photos en pleine rue font partie du projet. « Ce qui est positif avec ce genre d’exposition, c’est que les photos sont montrées à des gens qui ne les verraient pas autrement », me confie Miss Lou. Et Bensaï de compléter : « Pendant l’affichage de jeudi, une fille s’est arrêtée pour nous poser des questions. Il a fallu lui donner notre nom, car elle voulait voir nos autres photos ».

Après un dernier coup d’œil, nous quittons les lieux et allons aux « Pères Populaires ». Finalement le temps s’est maintenu cet après-midi et une terrasse a été improvisée sur l’étroit trottoir. A l’intérieur, un trio joue du jazz. Nous trouvons une table et une tournée est commandée. Le collectif s’est rassemblé pour faire le point. Un logo a été choisi lors de la réunion précédente. Les membres du WEC souhaitent maintenant y associer un slogan. Les propositions ont été collectées depuis quelques semaines. Après un vote rapide, « Another pic on the wall » est plébiscité. La phrase figurera bientôt sur le blog et les futurs flyers. Les autres sujets sont ensuite abordés, ponctués par l’arrivée de Sebchang : choix du book, communication, impression de T-shirts etc….Les tournées s’enchaînent, les esprits s’échauffent, les appareils photos sont échangés, les idées fusent facilement, des photographies immortalisant nos instants sont capturées à jamais, le groupe range ses instruments, la batterie semble pesante. Dehors, la pluie se met à tomber, forte et fraîche.

La soirée est bien entamée à présent. Il me reste à prendre un cliché du collectif. Lourde responsabilité pour moi qui ne connais rien ou presque à la photographie. Notre joyeuse petite compagnie retourne devant l’ancienne « Boucherie ». Vino me prête son appareil. A moi de jouer. Je fais du mieux que je peux, et je prends un certain plaisir. Après une dernière pose à la limite de la cascade, le groupe se quitte enfin.

Je me retrouve assis dans un métro de la ligne 6 avec Vino et Bensaï. Je pense déjà au papier que j’ai envie d’écrire sur cette soirée. Nous nous laissons emmener vers le Sud de Paris où nous allons nous arrêter reprendre des forces avec un bon steak. Dans une heure, c’est lundi.


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Premier affichage sauvage du Wide-Eyed Crew


Le week end dernier restera un excellent souvenir pour le Wide-Eyed Crew.
En effet, le collectif était enfin au complet et nous en avons profité pour concrétiser un délire qui nous taraudait depuis les débuts du crew :o) : réaliser un affichage sauvage de nos photos !!

Pour cela, il nous fallait un lieu quelque peu spécial, quelques photos imprimées, de la colle et trouver un moment dans nos emplois du temps de ministre (ou plutôt de fêtard :p) !

Nous nous sommes donc donnés rendez-vous jeudi soir dans un lieu stratégique tenu secret ! pour prendre possession des photos et de la cuvette de colle que Tinmar avait préparées. Et nous voilà partis dans les rues de paname tout proche de la station Buzenval avec un petit stress mêlé à beaucoup d'excitation !

Nous avions choisi judicieusement d'afficher nos photos sur une ancienne vitrine à l'abandon flaguée d'une enseigne au titre absolument pas évocateur : " Bougerie Graphique & Charcuterie Audiovisuelle " :o)

L'affichage nous a pris en tout et pour tout 10min et le résultat nous éclate trop !! :o)

Nous sommes donc très heureux de vous présenter notre première concrétisation publique !!

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Misslou - QU'EST CE QUE C'EST ?

J'adore une photo lorsqu'elle est belle en éveillant la curiosité. Et pour cela, rien ne vaut des lieux insolites, comme celui que nous avons visité ce week end : un lieu complètement désaffecté. On se demande encore comment nous avons pu y passer du temps sans se faire virer! car sincèrement, il y a moyen de se blesser ... mais nous sommes des esthètes avant d'être des casse-cous donc notre apparence a du rassurer les personnes qui nous ont laisse entrer  sans rien dire !

Le lieu en question était magique. C'est rigolo de. dire cela pour un lieu qui a servi de squat et qui a été laissé à l'abandon pendant des années ... plein de rouille, et un peu "crade", mais c'est justement ce qui fait la richesse de l'endroit. Il n'y a pas meilleur endroit qu'un lieu intact après l'épreuve du temps . Tout est source d'inspiration, la moindre trace de rouille, le moindre petit angle où l'on voit qu'il y a des traces de vécu et que le temps est passé par dessus. Le temps, l'érosion, tout ce façonnage naturel rend aux choses une beauté insoupsonée. C'est en fouillant dans ces lieux  que l'on trouve la belle belle expression du temps. Le "vingtage" est à la mode c'est vrai, et je me dis que je fais que sombrer dans une tendance actuelle, Anyway, peut être, mais qu'est ce que je tripe le côté "used" des choses. J'y peux rien.... Je rêve qu'on se fasse un trip au Havre par exemple ! Ca peut paraître complètement bizarre ou inapproprié car c'est bien réputé pour être moche, mais depuis que j'essaye de faire de la photo, c'est un endroit où je rêve d'aller car il y a tant de  visuels qui m'envoûtent en tant que photographe (amateur !). C'est urbain, on ne peut pas dire le contraire, et parmi toutes ces horreurs dans leur ensemble, les détails révèlent toujours un beauté à capter.... Bref, un autre post je l'espère ! 

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